La langue, c’est le phallus qui parle écrivait Roland Barthes qui soulignait la difficulté à saisir par la parole civilisée, un langage viscéral, érectile. Difficile donc de poser des mots sur les vingt-deux démarches exposées par la galerie Helenbeck et reflétant chacune une sensibilité. « Sens, sens caché, sens unique, sensualité, sensiblerie, senseur, sensation, contresens, non-sens, sens inverse, ivresse des sens,… » synthétise Hervé Szydlowsky qui expose aux côtés de Laurent Elie Badessi, Arglove, Veronika Bromova, Fabio Cenna, Robin Decourcy, Barbara Fourneret, M. Cohen, Claude Guenard, Jeffrey Haines, Jonone, Mai Lucas, Silvio Magaglio, Fabrice Medina, Fred Meliani, Emilie Pischedda, Valentin Souquet, Stéphane Steiner, Sara Stites, Cédric Tanguy, Gilles Traquini et Corrine Van. Du désir lourd au désir léger, de la pornographie à l’érotisme, chacun y met du sien pour révéler un panel entier de nuances et tenter de saisir, dans la mesure du possible, ce que Barthes appelait “l’essence du pantalon”. Cette quintessence qui fait fonctionner les machines désirantes que nous sommes, les fait se connecter, se heurter, s’écrouler. De la photographie au dessin en passant par la peinture, les œuvres sex-posent et des nouvelles du front, on enregistre un durcissement de la situation.