PARIS SOUS PROZAC

01 novembre — 16 décembre 2006

Frédéric Méliani
Helenbeck Gallery
6 rue Defly Nice, France 06000


17 Rue des Beaux –Arts Paris 75006

Fred Méliani, qui vit entre Nice et Paris, a élaboré entre janvier et avril 2001, un projet intitulé Paris sous Prozac. Suite à une annonce parue dans le journal Libération en 2001, l’artiste a photographié des centaines d’inconnus leur demandant d’interpréter un état, de l’ordre de la fiction, lié à une absorption hypothétique de « la pilule du bonheur ». 

Dans différents lieux de la capitale (La rue Royale, Porte de La Chapelle, Champs de Mars….), l’artiste agit comme un metteur en scène d’un public-acteur qui improvise, invente, imagine et s’interroge sur sa propre histoire. Dans des scènes de vie personnelles et intimes prenant une allure fantastique et étrange, l’originalité du propos de l’artiste est d’insérer ces comportements « particuliers » dans l’espace urbain et public, questionnant au passage la frénésie et la pression de nos sociétés. Grands formats, clichés en noir et blanc et en couleur, photographies fiction, Fred Méliani bouscule les inhibitions d’un public-interprète qui s’autorise à déraper… 
Par ailleurs, le soir du vernissage, l’artiste dévoile un autre aspect du Prozac par le regard d’un collectif d’artistes, Arglove.

Après avoir absorbé du Prozac, l’artiste Fred Méliani s’est intéressé aux effets « stimulants » de cet antidépresseur. L’originalité du propos est de permettre à des inconnus, toute catégorie sociale confondue, d’endosser des personnages imaginaires, et d’interpréter librement leur propre représentation du Prozac. Proche d’un univers cinématographique, l’artiste propose des scènes à la fois loufoques et tragiques, un va-et-vient entre comédie et tragédie. 
L’artiste évolue dans un univers proche de celui de Sophie Calle, dans lequel le spectateur discerne difficilement ce qui le relève de la réalité ou de la fiction. Avec beaucoup d’humour et de dérision, Fred Méliani interroge avec justesse des faits de sociétés, faisant un lien permanent entre imaginaire individuel et collectif. 
L’exposition proposée à la galerie Helenbeck donne à voir une sélection de dix sept photographies sur un ensemble en comprenant plus d’une centaine. 

L’artiste travaille également sur le sujet des ventes aux enchères, dans un même esprit de jeu et de rôles…à découvrir lors de sa prochaine exposition.

Williams ABITBOL.